Le VIH fait débat à la deuxième cohorte de formation à l’ODELPA
« Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui attaque le système immunitaire d’une personne. Les plus touchées sont les cellules CD4 (globules blancs) qui jouent un rôle essentiel dans la protection de l’organisme humain contre les infections. En revanche, le sida, est la forme avancée et sévère de l'infection du VIH. En d’autres termes, c’est le stade grabataire du VIH. Ce qui implique qu'une personne peut être atteinte du VIH sans jamais arriver au stade du SIDA », a lancé Mme Esperancia JEAN NOEL.
Ces propos ont été prononcés lors de son intervention à la deuxième cohorte de formation realisée par l’Organisation de Développement de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), le mardi 23 juillet 2024. Cette activité déroulée dans la salle de conférence de l’institution, a accueille une trentaine de jeunes. Ces derniers sont issus des sections communales de Fort National et de Saint Martin. Cette assise, supportée financièrement par Haut-commissariat des Nations Unis pour les réfugiés, s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychologique et de renforcement économique.
Les modes de transmission du VIH
« On dénombre trois modes de transmission du VIH : d’une mère infectée à son enfant ; lors d’un rapport sexuel non protégé; par l’utilisation d’une même seringue pour l’injection de drogues entre plusieurs personnes. On peut dire alors, que le virus se transmet dans les liquides corporels d’une personne infectée, tels : le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. Ce qui implique qu’une personne ne peut pas être infectée par le partage de nourriture, des baisers, des étreintes, des piqûres d’insectes, un simple contact ou autres », a expliqué l’assistante Officière de Communication de l’ODELPA.
Les interactions
Suite à cette approche plusieurs interrogations ont été soulevées par les participants : « Est-ce que le VIH se partage lors de fellations ou des cunnilingus? », a demandé Emmanuel GISTABE, un participant très éveillé.
Oui et non a répondu la facilitatrice. « Vous savez que le virus a besoin d’une porte d’entrée. Si la bouche de la personne qui effectue l’acte sexuel a une blessure et son partenaire vivant avec le virus jouit dans sa bouche, il y a possibilité de contamination. Dans le cas contraire, non ».
Moyens de prévention
L’abstinence, l’utilisation des préservatifs lors des rapports sexuels, la prophylaxie pré et post exposition (PrEP, PEP), la fidélité réciproque, la Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME), sont, entre autres, des méthodes de préventions liées au VIH, citées par la facilitatrice.
Selon les explications fournies par Mme JEAN NOEL, la Prophylaxie Préexposition (PrEP) est une méthode de prévention récente suivant laquelle une personne séronégative utilise des antirétroviraux régulièrement pour réduire son risque d’infection au VIH. Elle est recommandée à toutes personnes à risque de contacter le VIH. On peut citer : les populations clés (HARSAH, transgenres, professionnelles de sexe, prisonniers), les couples sero-differents. Tout adulte ou adolescent indépendamment de leur orientation sexuelle ayant un comportement à risque, les utilisateurs de drogues injectables entre autres. Elle peut réduire de plus de 90% le risque de VIH par transmission sexuelle chez toutes personnes à risque lorsqu’elle est prise telle que prescrite. Sa posologie dépend de sa mode de dispensation ou de la méthode employée.
« Une personne sous PrEP, doit-elle aussi utiliser le préservatif ? », a soulevé un autre participant.
« Oui, puisque la PrEP constitue une barrière seulement contre le VIH. Elle laisse rentrer dans l’organisme toutes autres infections ou maladies sexuellement transmissibles », a répondu Mme JEAN NOEL.
« La PrEP n’empêchera pas à une femme de tomber enceinte vue quelle n’a pas un effet anti-contraceptif », a-t-elle ajouté.
Le temps passait au galop, mais les bénéficiaires ne s’étaient pas exténués. Pendant plus de deux heures la juriste a fait lumière sur cette pathologie, démystifié les mythes et démontré les nouveaux espoirs. Un sujet qui intéressait plus d’un. À la suite du module une discussion animée s’ouvrait ensuite entre les participants sur le sujet pendant plusieurs minutes.
Marc-Kerley FONTAL
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